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Hans Makart

Le Rapt / La jeune fille et la Mort (recto)
Études diverses (verso)

Artiste(s)

Hans Makart
Salzbourg (Autriche) 1840 – Vienne 1884

Titre

Le Rapt / La jeune fille et la Mort (recto)
Études diverses (verso)

Date

Vers 1863

Matériaux

Plume et encre, lavis d'encre, grattage, pastel (?), mine de plomb (recto) Plume et encre, pinceau, lavis d'encre, mine de plomb, grattage (verso)

Dimensions

41,2 x 30,4 cm

Crédits

Achat, fonds Claude Dalphond à la mémoire de Gisèle Lachance, inv. 2016.159

Collection

Arts graphiques

Hans Makart fut le peintre autrichien le plus doué et le plus admiré de son époque. Originaire de Salzbourg, il fréquente l’Académie de Munich entre 1860 et 1865. Dès le départ, il affiche une liberté nouvelle dans la spécificité des événements historiques et un magistral sens de la couleur. En 1869, Makart est appelé à Vienne par l’empereur François-Joseph II pour exécuter de monumentales compositions destinées à orner l’intérieur des nouveaux édifices de la Ringstrasse. Il réalise également des décors de théâtre, notamment au Stadttheater, à la Komische Oper et au palais du Belvedere. Il exerce une influence profonde sur la décoration des édifices publics de la capitale autrichienne.


Le Rapt / La jeune fille et la Mort témoigne de l’intérêt que porte Makart aux thèmes romantiques associés à la musique durant sa période munichoise. Il suffit de penser au lied La jeune fille et la Mort (1817) du grand compositeur viennois Franz Schubert et son Quatuor à cordes (1824) du même nom. Le thème de la composition, une sorte de Totentanz [Danse macabre] chargée de pulsions érotiques, occupait une place de choix dans l’art germanique de la Renaissance. L’œuvre est un témoignage éloquent de la virtuosité précoce que montre l’artiste dans l’amalgame de plusieurs techniques. Le cheval en raccourci se précipite dans le gouffre noir des enfers, la cape-linceul de la Mort battant au vent; le rendu méticuleux de la Mort ajoute au réalisme de l’horreur; la figure de la jeune fille qui succombe à la mort, sa force vitale évoquée par ses cheveux épars d’un étrange blond rosé, est brossée d’une touche plus fluide et plus large. La scène, qui se détache sur un ciel bas et sombre, est baignée d’une lumière menaçante. Makart a gratté vigoureusement, voire sauvagement la surface du papier, notamment en bas à droite, avec la pointe sèche de sa plume, suggérant la présence de mauvaises herbes sur l’affleurement rocheux.

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