Beauséjour réalise des œuvres dans différents médiums. Sa production pose un regard à la fois ironique et nostalgique sur les avant-gardes politiques et artistiques. Il cherche à subvertir les matériaux et les concepts d’aliénation et d’oppression en ayant recours à diverses tactiques, dont le déplacement.
Beauséjour s’inspire ici d’une note manuscrite au-dessus d’un commutateur rappelant aux usagers de fermer les lumières avant de quitter les lieux. L’artiste a su y voir une forme de poésie. L’œuvre qui en découle conserve les majuscules de la note originale, toutefois, sa transposition en néon rend le message paradoxal. Mais de quelle nuit parle-t-on ? La nuit véritable ou « la nuit » comme métaphore de ce qui est obscur et malveillant ? L’interprétation de la pièce reste philosophiquement ouverte.