Dérive coloniale
De la série « Wanderings »

Meryl McMaster a conçu la série « Wanderings » pour exprimer la mixité de son patrimoine culturel des Premières Nations de Faisan Rouge et de Siksika, ainsi que britannique et néerlandais. Inspirée par des moments de solitude et de communion avec la nature dans des paysages isolés, ainsi que par le temps consacré à renouer avec la terre et son ascendance autochtone, l’artiste s’est sentie habilitée à explorer ses histoires croisées. En intégrant des formes sculpturales et des costumes à ces images oniriques, McMaster crée des mises en scène au pouvoir transformateur pour elle et pour les spectateurs qui interagissent avec l’œuvre. Dans Dérive coloniale, des abeilles géantes grimpent sur l’artiste et sur le tronc creux, qui rappelle une ruche tronc, posé sur sa tête. Le titre fait référence à la fois aux effets négatifs du colonialisme et aux abeilles comme colonisatrices, amenées en Amérique du Nord par les Européens, bien qu’elles soient aussi vulnérables en raison de l’usage de pesticides. À travers ses performances et actes de réconciliation devant l’objectif, McMaster vise à renseigner les gens sur les récits de notre pays, proposant des images qui nous poussent à réfléchir sur notre propre histoire et identité.