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l'Ancien Claeissens

La Vierge et l’Enfant avec un donateur et un ange

Artiste(s)

l'Ancien Claeissens
Bruges (?) 1499 ou 1500 – Bruges (?) 1576

Titre

La Vierge et l’Enfant avec un donateur et un ange

Date

Vers 1555-1560

Matériaux

Huile sur bois

Dimensions

98,4 x 73,6 cm

Crédits

Don de Michel Van Tieghem, inv. 2019.63

Collection

Art occidental

Au milieu du seizième siècle, à Bruges, Pieter Claeissens l’Ancien est un peintre très en vue. À l’instar de son cadet Pieter Pourbus, lui aussi représenté dans cette salle, il bénéficie de diverses commandes publiques et religieuses, et exerce différentes fonctions municipales. Entre 1570 et 1573, il exécute une Résurrection pour l’église Saint-Sauveur (actuelle cathédrale de Bruges). Comme Pourbus, il est également portraitiste. Claeissens s’impose comme un artiste de la transition entre la peinture néerlandaise pratiquée à Bruges au quinzième siècle et au début du seizième siècle et la manière plus fluide et stylistique de l’art flamand de la fin du seizième siècle.


Ce tableau se distingue par la richesse de son iconographie traditionnelle, notamment l’ange offrant des raisins, symbole du vin de l’Eucharistie, à l’Enfant et la Vierge assise sur un trône devant un drap d’honneur. La robe rouge de la Reine du Ciel fait allusion à la souffrance et au sacrifice futurs de son fils. Au milieu du seizième siècle, l’art de Jérôme Bosch (mort en 1516) connaît un renouveau en Flandre. Cet intérêt se reflète ici dans l’architecture fantastique du Temple de Jérusalem et la fontaine dans laquelle un ange verse de l’eau à l’arrière-plan à droite. Le personnage à gauche au premier plan, probablement le donateur, est représenté avec un faciès léonien associé au premier stade de la lèpre tuberculoïde. Selon l’Évangile de Jean (5, 2-7), une intervention divine agitait les eaux du réservoir de Bethesda et leur conférait des propriétés curatives. Une inscription fragmentaire sous le cadre est dédiée à la Vierge. À la fin du Moyen Âge, dans la ville voisine de Bruxelles, les lépreux étaient accueillis par les sœurs du couvent consacré à Marie (Maria Colentes). L’identification du donateur est fondée sur des conjectures. Représenté tenant des lunettes et un recueil, probablement un livre d’heures, il pourrait s’agir comme le suggère ses habits d’un frère hospitalier de l’ordre de saint Antoine abbé, patron des maladies de la peau. L’ordre des Antonins a connu son apogée en Flandre durant le Moyen Âge et la Renaissance.

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