Henri Beau utilise ici la technique des trois crayons : pierre noire (ici le fusain), sanguine et craie blanche appliquées sur du papier teinté. Très prisée dès le dix-huitième siècle, cette technique est souvent utilisée pour les nus, car elle permet de rendre le modelé, le volume des figures et les clairs-obscurs. Esquissée en quelques traits et rehaussée de touches claires, cette composition est empreinte de spontanéité. Beau étudie le dessin et la peinture à Montréal chez l’abbé Joseph Chabert. En 1888, il décide de poursuivre sa formation à Paris, où il passera la plus grande partie de sa vie.