Cette œuvre fait partie d’une série de dessins à l’encre sur lesquels des tatouages traditionnels ont été cousus par l’artiste multidisciplinaire inuit Niap. Jadis réservés aux femmes, ces tatouages faciaux (tunniq) et corporels (kakiniq) marquent et communiquent les différentes étapes de la vie de la femme inuit. Interdite pendant des années lorsque les communautés inuit se sont converties au christianisme, cette pratique est progressivement tombée dans l’oubli. Afin de lui rendre sa visibilité et d’assurer sa pérennité par son art, Niap a décidé d’orner ce dessin représentant la peau vierge de ses aïeules de tatouages brodés à l’aide d’une aiguille et de fil, symboles du lien avec la famille et la communauté.