Au-delà de ses dimensions gastronomiques et économiques, le cacao occupait une place privilégiée dans l’imaginaire de plusieurs peuples précolombiens. Dans l’art maya, le cacaoyer ou ses fruits apparaissent dans de nombreuses scènes, le plus souvent en étroite connexion avec des éléments qui renvoient au sacrifice, à l’inframonde ou aux principaux cycles qui, dans la pensée maya, régissent l’existence de toute chose. Sur cette urne funéraire, un cacaoyer est tenu par une divinité qui personnifie le soleil à la fin de son parcours quotidien, alors qu’il achève son trajet dans le monde souterrain et s’apprête à réapparaître au-dessus de la surface terrestre. Comme d’autres représentations de végétaux émergeant du corps de divinités et d’ancêtres morts, il évoque à la fois la fin et le recommencement, la mort et la renaissance.