Peintre romantique admiré, Decamps est essentiellement un autodidacte. Précurseur de l’orientalisme, il part en Asie Mineure et en Afrique du Nord dès 1828, avant son célèbre ami Delacroix. Il influencera toute une génération d’artistes voyageurs. L’Exposition universelle de Paris en 1855 lui accorde une rétrospective aux côtés de Delacroix et d’Ingres, rien de moins.
Le premier roi d’Israël, Saül poursuit de sa jalousie meurtrière son jeune champion David. À la fin de cette longue chasse à l’homme, David prendra le commandement de rebelles avant de devenir le second roi. Ici, l’instant saisi est celui d’une confrontation : une nuit, David apostrophe de loin, du sommet d’une montagne, Saül venu avec l’élite d’Israël pour le traquer dans le désert de Ziph. Decamps peint plusieurs paysages historiques dans la même veine où le récit reste subordonné à un cadre naturel grandiose et solidement composé, les horizons infinis étant balafrés de clairs-obscurs dramatiques.