Le peintre romantique Decamps est reconnaissable à la facture vive de ses œuvres et à sa touche énergique qui ne s'embarrasse pas de détails finis. Il maîtrise la science du clair-obscur, négligeant le rendu d'une beauté idéale pour celui de scènes simples et souvent naïves. Ici, il porte un regard ironique sur la vanité humaine, dans une toile d'ombre et de lumière. Chérissant les éclairages contrastés, il recherche les effets à la Rembrandt, son maître, son peintre préféré. Dès 1823, Decamps met en scène des singeries dans son œuvre qui se multiplient dans les années 1830. Elles s'inscrivent dans une tradition iconographique dictée par l'exemple des maîtres flamands, illustrée en France par Watteau et Chardin au siècle des lumières.