Les paysages de La Hyre sont peints entre le milieu des années 1640 et les années 1650. Ils sont l’équivalent en France des vues de la campagne romaine réalisées à la même époque par le paysagiste célèbre Le Lorrain. Leur enchantement tient à l’équilibre entre le classicisme et un naturalisme plus nordique. Ici, la statue et les ruines d’un temple (sans doute inspiré de Tivoli en Italie) réfèrent à l’Antiquité, tandis que le panorama évoque la vallée de la Seine dans toute sa splendeur, avec un château et une ville dans le lointain. La vue panoramique et la représentation du cheval en raccourci témoignent de l'intérêt de La Hyre pour la science de la perspective. Cette peinture veut avant tout plaire à l'oeil.