La partie supérieure de ce bureau évoque un temple shintoïste, tandis que le cylindre posé sur deux caissons tient à la demande du marché occidental au dix-neuvième siècle pour un meuble à usage commercial et personnel. La tablette est une synthèse de motifs orientaux destinés à satisfaire la curiosité de l’Occident au sujet du Japon. Le motif de la carpe dans des eaux tourbillonnantes sur le cylindre, un symbole asiatique de force et de courage, à la cote à l’Ouest. Popularisé par les estampes ukiyo-e de Hiroshige et Hokusai, il a été repris dans les eaux-fortes et les céramiques d’artistes français comme Félix Bracquemond. Ce bureau représente bien le type d’objets convoités par les japonophiles à la fin du dix-neuvième siècle. Afin de satisfaire l’appétit pour toutes choses asiatiques, des pavillons exotiques ont été peints sur les caissons, contribuant à l’effet de carte postale venue d’Orient.