Hackaert, l’un des principaux représentants de peintres hollandais italianisants, quitte les Pays-Bas pour la Suisse et visite les Alpes. Rien n’indique qu’il soit allé jusqu’en Italie mais, au vu de ses paysages évocateurs de la campagne italienne, certains auteurs le supposent. Il subit fortement l’influence de Both, en représentant une nature idéalisée, baignée d’une lumière dorée. Il s’en distingue par sa prédilection pour les hautes futaies. Ses scènes de chasse se déroulent souvent dans des paysages très boisés, où se multiplient les jeux d’ombres et de lumières. L’évocation des parties de chasse, passe-temps raffiné (et strictement réglementé) de l’aristocratie, captivait les classes aisées, de plus en plus nombreuses aux Pays-Bas après 1660. Un groupe élégant d’hommes et de femmes goûtant le plaisir luxueux de la chasse au faucon, le rendez-vous de chasse à gauche avec une voiture attelée devant l’entrée latérale, composent une image comme l'aimaient les privilégiés qui avaient accès à ces loisirs, mais aussi, par procuration, la riche clientèle bourgeoise.