Van den Tempel occupe une place de premier plan sur le marché hollandais du portrait. Pendant son séjour à Leyde, il peint aussi des sujets religieux et allégoriques. Plus tard, il se consacre à sa brillante carrière de portraitiste. Ses œuvres reflètent l’influence de Van der Helst, mais sur un mode plus grave et plus sobre, dénué d’effets de pinceau trop voyants ou de coquetteries de style à la Van Dyck. Van den Tempel soigne le rendu des étoffes précieuses, comme en témoigne ici le splendide vêtement. Odilia et sa sœur Philippa furent les premières régentes d’un hospice de La Haye. À en juger par la position du modèle et l’orientation du regard du chien, ce portrait à mi-corps doit être le pendant d’un autre portrait disparu. La personne représentée dans l’autre tableau n’était peut-être pas son mari, mais sa sœur Philippa.