Hendrick de Clerck
Bruxelles vers 1570 – Bruxelles 1630
Moïse frappant le rocher
Vers 1610
Détrempe et huile sur bois
170 x 133 cm
Don de M. et Mme Michal Hornstein, inv. 1979.8
Art occidental
De Clerck, le représentant flamand le plus important du maniérisme, était peintre à la cour de l'archiduc Albert et de l'archiduchesse Isabelle de Bruxelles. Le Musée posséde deux tableaux sur le même sujet mais de deux périodes différentes de la carrière de l'artiste. Dans la version octogonale antérieure, le peintre recourt à l'artificialité et à la crispation des corps, l'exotisme et la luxuriance caractéristiques du haut maniérisme. Dans cette deuxième version, exécutée vingt ans plus tard, l'artiste modifie son style en obéissant à deux facteurs : le nouveau naturalisme de l'art italien et le fait que la Contre-Réforme impose aux peintres d'exprimer plus directement les sujets traités. Les corps sont moins contorsionnés, les draperies et les récipients, moins opulents et la composition moins dense. L'artiste manifeste ici le désir, sinon d'une plus grande exactitude historique, du moins, d'une théâtralité moins débridée. De Clerck était renommé pour ses tableaux de petit format mais aussi pour ses grands retables. Bien que leur sujet soit biblique – Moise frappant le rocher (Exode 17, 5-6) - il semble que ces tableaux n'étaient pas destinés à des églises mais plutôt à la salle à manger de résidences privées, où ils auraient appelé les convives à rendre grâce à Dieu pour leurs repas.
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