Paris au temps du postimpressionnisme : Signac et les Indépendants
Nos collections
Lisa Qiluqqi Koperqualuk
Lisa Qiluqqi Koperqualuk, conservatrice-médiatrice de l’art inuit, vous invite à vous plonger dans l’univers de l’artiste inuk Shuvinai Ashoona.
Anne Grace
Anne Grace nous invite à apprécier la beauté de ce portrait de Luisa Strozzi réalisé par Marie Spartali Stillman. L’artiste est associée aux préraphaélites, des peintres anglais qui cherchaient à reproduire l’authenticité et la grâce de l’art de la Renaissance à ses débuts. Spartali a elle-même été modèle avant d’être reconnue comme une artiste de plein droit.
Iris Amizlev
Conservatrice des arts interculturels
Iris Amizlev nous parle du regard que pose le photographe américain Andreas Feininger sur la structure interne des êtres et des choses, nous invitant à contempler de plus près la beauté de la nature, à l’image de cette coquille d’escargot marin.
Laura Vigo
Conservatrice de l’art asiatique
Laura Vigo nous transmet sa fascination pour ce disque «bi», autrefois utilisé comme monnaie et à présent symbole de chance dans la culture chinoise.
Erell Hubert
Conservatrice de l’art précolombien
Voici le coups de cœur d’Erell Hubert qui nous parle d’une œuvre venue du Pérou, pays où elle a eu l’occasion de mener des fouilles archéologiques en 2018.
Sylvie Lacerte
Conservatrice de l’art québécois et canadien contemporain
« Lorsque Martha Townsend aperçoit l’éclipse totale de la lune en septembre 2015, elle éprouve un intense sentiment d’appartenance à ce qui lie tous les humains au même univers. Son œuvre, Appartenance, est composée de cinq panneaux circulaires en bois d’amarante vernis et en aluminium brossé, laminés et montés sur un cadre de bois avec un fond en contreplaqué. L’aluminium a été brossé pour lui donner une texture évoquant la surface de la lune. Les cinq cercles représentent les phases ascendantes et descendantes de l’éclipse lunaire, appelée lune rouge à cause de sa coloration, ou éclipse des récoltes en raison de son occurrence à l’équinoxe d’automne.
En cette étrange et tumultueuse période que nous traversons actuellement, Appartenance procure une certaine quiétude par son caractère universel et intemporel. Elle nous rappelle qu’il existe des moments d’apaisement qui défient les temps les plus orageux de l’humanité. Cette installation murale m’interpelle aussi par sa grande sobriété, sa facture, ses couleurs, ses matériaux et sa réalisation impeccable, mais aussi et surtout par la force tranquille qui en émane. Il serait très difficile de rester de marbre devant cette œuvre, monumentale tant par ses dimensions que par sa puissance évocatrice et sa beauté d’une simplicité bouleversante. »
Mary-Dailey Desmarais
Conservatrice de l’art moderne et contemporain international
« L’œuvre Atlas Fractured de Theo Eshetu est un de mes coups de cœur parmi les acquisitions récentes du MBAM. Dans cette installation vidéo envoûtante, l’artiste combine des images issues de différentes périodes, cultures et sphères (histoire de l’art, anthropologie, science et religion).
En résulte une expérience immersive et transhistorique qui nous oblige à remettre en question la notion même d’identité. La trame sonore de l’œuvre me fascine tout particulièrement : elle comprend des messages de philosophes, de poètes et d’écrivains du monde entier, notamment Carl Jung, James Baldwin, Langston Hughes, Toni Morrison, Angela Davis, Joseph Campbell et Homi Bhabha. Au nombre des vers qui me touchent le plus, il y a ceux du poème Human Family de Maya Angelou :
“Nous connaissons l’amour et la perte en Chine, pleurons sur les landes d’Angleterre, rions et gémissons en Guinée et nous épanouissons sur des rivages espagnols. Nous cherchons le succès en Finlande, naissons et mourons dans le Maine. Mineurs sont les points qui nous séparent, majeurs ceux qui nous réunissent. Je note les différences évidentes entre chaque sorte, chaque type, mais nos ressemblances, mes amis, dépassent nos distinctions (traduction libre).”
Une belle leçon d’amour en ces temps troubles… »
Hilliard T. Goldfarb
Conservateur sénior – collections et conservateur des maîtres anciens
« Tandis que bon nombre d’entre nous sommes en quarantaine ou en confinement dans nos maisons ou appartements, une distraction salutaire s’offre à nous : penser aux plaisirs simples, mais à la fois personnels et édifiants que nous procure la nature. C’est ce que nous rappelle irrésistiblement une charmante petite estampe de notre collection, réalisée par le graveur romantique allemand Carl Wilhelm Kolbe. Intitulée Un fourré : un saule noueux à gauche et un massif de végétation à droite, cette nouvelle acquisition compte parmi les œuvres les plus connues de l’artiste. Kolbe a créé la composition au moyen d’une échoppe en se basant sur ses propres méditations, elles-mêmes inspirées de randonnées en campagne près de Dessau. Méritant un examen attentif, l’estampe de petit format témoigne des merveilles qui se cachent jusque dans les plus modestes représentations de la nature. »
Hilliard T. Goldfarb
Vidéos en anglais seulement
Jennifer Laurent
Conservatrice des arts décoratifs modernes et contemporains
« Né en Espagne, le designer Nacho Carbonell imprègne son œuvre d’éléments fictifs et fantaisistes qui parlent à notre imaginaire comme à nos sens profonds. Son travail nous transporte loin du monde quotidien, nous amenant à forger des liens plus forts avec notre moi intérieur. J’aime particulièrement ce bronze poli zoomorphique (œuvre originale issue de la série Time is a Treasure) pour ce qu’il évoque : créature fantastique ventrue, juchée sur des pattes fines comme des échasses, qui – on le remarque lors d’un examen attentif – prend vie grâce à une horloge fonctionnelle cachée en son centre. Nous demandant de voir au-delà des apparences, cette œuvre réfléchie donne l’heure juste à qui prend la peine d’y plonger le regard. Ainsi, elle nous incite à effectuer un travail d’introspection tout en écoutant le tic-tac de notre propre horloge interne. »
Jacques Des Rochers
Conservateur de l’art québécois et canadien (avant 1945)
Il nous raconte ce qui lui fait du bien dans ce chef-d’œuvre de Brymner :
« La quiétude que dégage ce tableau d’une fillette avec son chien sur la berge; un moment magique d’arrêt sur image, avec tout l’avant-plan consacré aux figures, est mis en attente, en équilibre, en suspens, par le passage du voilier bientôt hors du champ visuel du spectateur, à l’arrière-plan sur la très haute ligne d’horizon! »