L’épisode du Christ et de la femme adultère est tiré de l’Évangile selon saint Jean. Voulant mettre Jésus à l’épreuve, les pharisiens amènent une femme surprise en adultère et lui demandent comment elle devrait être punie. Bien que la loi juive prescrive dans un tel cas la mort par lapidation, Jésus répond : « Que celui d’entre vous qui est sans péché lui jette la première pierre. » C’est ce moment que Stom a choisi de représenter dans toute son intensité dramatique. Sans doute formé à Utrecht auprès d’artistes caravagesques tels que Honthorst, Stom emploie certains effets propres au caravagisme, par exemple les contrastes d’ombre et de lumière pour isoler la figure de la femme adultère et le livre de Moïse. Les mains du Christ expriment à la fois son jugement et son indulgence.